VOUS AVEZ DIT : LIDER MAXIMO ?

VOUS AVEZ DIT : LIDER MAXIMO ?

L’usage veut que l’on fasse l’éloge du défunt, et la diplomatie veut que l’on chante les louanges d’un chef d’État décédé — comme chantait feu tonton Georges : « Les morts sont tous de braves types. » Cependant, le discours de notre ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, aux funérailles de Fidel Castro (le 4 décembre à Santiago de Cuba) laisse pantois.

— D’abord, sur la forme : elle a dit « euh ! «  tous les trois mots :

— Ce n’est pas si grave, me rétorque la Marquise, moi aussi, je dis « euh ! » tout le temps. C’est la timidité.

— Sans doute, mais son texte était aussi un peu confus, comme une vraie improvisation. Pour une ministre, cela fait désordre. Voici ses propres mots : « C’est un monument de l’histoire, d’abord, euh, Fidel Castro, c’est un… euh, c’est une présence qui marque… euh, un témoignage à son égard, à l’égard de l’histoire et des valeurs qu’il a représentées, et en particulier la résistance à l’occupation extérieure…

— Vous n’allez quand même pas la juger sur la forme de son discours, il est vrai un peu négligée.

— Si, si, je juge et condamne. Quand on est ministre, on parle au nom du peuple, et il ne faut pas que le peuple s’exprime de façon négligée. C’est le B A BA de la politique. Après cela, étonnez-vous que les jeunes n’aillent pas voter.

— Et sur le fond ?

— Ah, là, là ! Figurez-vous qu’elle a dit aussi : « Ici, quand on demande une liste des prisonniers politiques, on n’en a pas ! »

— Peut-être qu’elle ne lit pas le journal…

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