ON AIMERAIT TANT LE CROIRE !

ON AIMERAIT TANT LE CROIRE !

« Il n’y a pas et il n’y aura pas de crise bancaire italienne et il n’y aura pas de crise financière européenne à partir de l’Italie », a dit ce matin Pierre Moscovici, commissaire européen en charge des affaires économiques, au micro de France-Info.

 

— Encore une affaire de double négation, commente la Marquise.

— Comment cela ?

— Eh bien, notre commissaire aurait pu dire simplement : « Il n’y a pas de crise bancaire italienne » (sous-entendu : « pas ce matin à 9 h, pas encore »). En ajoutant la même phrase au futur, il veut faire croire qu’il connaît l’avenir, ce qui doit avoir pour effet de rassurer les auditeurs. Du coup, l’effet est inverse. Comme nous savons bien que notre commissaire ne connaît pas l’avenir, nous pensons qu’il veut conjurer le destin, qu’il prévoit funeste. Vieille technique d’incantation magique. À force d’entendre : « Il n’y a pas, il n’y aura pas », on inquiète au lieu de rassurer.

— Merci, j’ai compris le message. Je file retirer mes sous de la banque.

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