LA MÉTAPHORE DE L’ASTICOT Cænorhabditis elegans

LA MÉTAPHORE DE L’ASTICOT Cænorhabditis elegans

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/be/CrawlingCelegans.gif

L’affaire du neurone qui remonte du rectum au cerveau m’a trotté dans la tête depuis l’autre jour. En lisant les échanges publiés sur la page youtube de la brillante Marie-Charlotte (voir mon billet précédent), j’ai constaté qu’elle péchait également par modestie excessive. Elle écrit : « Il est évident que si cette cellule était venue d’un autre organe, j’aurais eu un peu plus de mal à trouver une image aussi parlante. »

Je n’en crois rien. Je suis convaincu que, si elle avait travaillé sur un autre sujet, elle aurait trouvé une autre métaphore aussi efficace. L’idée de comparer la cellule qui passe du rectum au cerveau avec l’étudiante de milieu pauvre qui réussit à devenir docteur d’université est simplement une trouvaille rhétorique remarquable. L’auditeur y adhère avec le sourire, et risque de s’en souvenir longtemps.

Qu’est-ce que cela prouve ? Simplement que la sympathique Marie-Charlotte sait cultiver sa capacité d’associations d’idées, capacité essentielle dans un spitche de 3 minutes.

— Que pensez-vous du commentaire qui dit : « Marie-Charlotte, ça sonne pas super prolo comme nom » ?

— J’en pense que l’auteur de ce commentaire a des neurones de poisson rouge.

— Et votre asticot, il a un drôle de nom ?

— Un très beau nom (en gréco-latin de biologiste naturellement) qui veut dire : « l’élégant bâtonnet vide », car il est transparent.

 

Pas de commentaires

Ecrire un commentaire